Lauréat 2019: Caroline Arbour, Inf PhD, chercheuse à HSCM et ass. HGM, prof. adj. Faculté sc. inf. UdeM
Projet:
La conversation thérapeutique pour améliorer le soutien émotionnel et le confort physique pendant les traitements de chimiothérapie palliative en clinique externe.
Co-chercheurs et co-chercheuses:
Marjorie Tremblay,MD soins palliatifs; chargée d’ens. clinique UdeM, med. Fam; membre du conseil d’adm., SQH
Pierre Rainville,Ph, D, prof. titulaire UdeM, dir. affaires scientif., dir. du lab. de rech. (LaNep), CRIUGM du CIUSS_CSMTL
Résumé du projet :
Le soutien émotionnel et le confort physique sont deux composantes importantes de l’expérience patient en clinique externe d’hémato-oncologie. Or, les pratiques actuelles ne permettent pas d’enrayer complètement la détresse émotionnelle et la souffrance physique vécues par les patients prestataires de soins palliatifs en clinique externe, notamment durant les traitements de chimiothérapie palliative. Parmi les éléments connus pour amplifier le bien-être des patients durant les traitements administrés en contexte ambulatoire, la conversation thérapeutique (CT) s’est montrée très efficace. Malheureusement, l’acceptabilité et l’utilité de cette intervention pendant les traitements de chimiothérapie palliative restent à démontrer. Cette étude pilote fait office de preuve de concept et vise à explorer si la CT peut être utilisée par les infirmières œuvrant à la clinique externe pour optimiser la perception de soutien émotionnel et de confort physique pendant les traitements de chimiothérapie palliative. Pour ce faire, des patients enrôlés dans un cycle de traitement de chimiothérapie palliative en raison d’un cancer métastatique seront recrutés pendant une visite à la clinique externe. La moitié des patients seront assignés aux soins courants bonifiés d’une intervention de CT validée en contexte ambulatoire et l’autre moitié recevront les soins courants. En plus de contribuer positivement au sentiment d’auto-efficacité et la performance au travail des infirmières œuvrant à la clinique d’hémato-oncologie au CIUSSS-NIM, nous anticipons que l’exposition à la CT aura un effet apaisant pour les patients prestataires de chimiothérapie palliative de ce centre, permettant ainsi aux procédures médicales de progresser de manière plus efficace, plus sûre et plus confortable.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Caroline Arbour est infirmière, professeure adjointe à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal et chercheuse régulière au centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal du CIUSSS-NIM. Ses travaux portent depuis plusieurs années sur la caractérisation et la gestion de la douleur chez les patients victimes d’un traumatisme craniocérébral modéré à grave. Sa programmation de recherche émergente vise à valider des interventions innovantes permettant d’améliorer le confort et la gestion de la douleur chez les patients au pronostic incertain en milieu hospitalier avec un intérêt particulier pour les soins palliatifs intégratifs.
Lauréate 2019: Andréanne Côté, MD soins palliatifs CIUSSS du Nord-de-L’île-de-Montréal, professeure adjointe de clinique au DMFMU, Université de Montréal.
Projet:
Les soins palliatifs en scène : Laboratoire créatif sur la transition vers la fin de vie.
Co-chercheuses:
Mélanie Vachon, Psychologue, chercheure et professeur
Maude Gendron-Langevin, Dramaturge et professeur à l’école supérieure de théâtre UQAM
Résumé du projet :
Les intervenants impliqués en soins palliatifs vous le diront. En dépit des efforts déployés pour vanter les mérites d’une intégration palliative précoce, la compréhension des enjeux qui y sont reliés demeure limitée pour les patients, leurs proches, de même que pour plusieurs professionnels de la santé. Cette méconnaissance entraîne chez eux une crainte et une réticence à y avoir recours : la palliphobie existe toujours…
D’amener un éclairage renouvelé sur la transition vers les soins palliatifs à travers un outil didactique original constitue une avenue intéressante à explorer. De cela est née l’idée d’un projet de théâtre documentaire portant sur cette étape de la vie avec un double objectif : éduquer et faire réfléchir. Le but de ce projet interdisciplinaire est donc de développer un outil collaboratif permettant d’améliorer la compréhension de la transition vers les soins palliatifs à travers la cocréation d’une oeuvre théâtrale, en s’enrichissant des perspectives des individus qui y sont exposés comme patient, comme proche ou comme soignant. L’oeuvre ainsi créé en partenariat avec des personnes directement concernées servira d’outil de formation des professionnels de la santé et d’éducation du grand public.
Un tel exemple de médiation culturelle en milieu de santé permet ces rencontres improbables qui surprennent et influencent autant l’artiste, le médiateur culturel que les patients et les travailleurs, en donnant place à des échanges nourriciers. Un projet alimenté par le regard croisé de ceux qui en sont les témoins privilégiés n’en sera que plus authentique, vrai et touchant.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Andréanne Côté est médecin en soins palliatifs dans le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Elle exerce la médecine palliative en centre hospitalier et plus récemment, en soins à domicile. Se faisant, elle est devenue médecin-collaboratrice au sein de la Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal. Elle est également impliquée à l’Université de Montréal comme directrice de programme de compétences avancées en soins palliatifs et pour avoir participé à l’élaboration du stage obligatoire de soins palliatifs à l’externat. Elle dispense plusieurs cours à la faculté de médecine en lien avec le domaine des soins palliatifs et prononce régulièrement des conférences dans des congrès d’envergure nationale et internationale. Elle est actuellement représentante du Réseau universitaire québécois de soins palliatifs. Détentrice d’une maîtrise en sciences des religions durant laquelle elle s’est intéressée aux approches complémentaires en santé, elle s’est impliquée dans plusieurs projets de recherche en lien avec ses champs d’expertise. L’art théâtral constitue un nouvel objet d’intérêt, qu’elle cultive depuis près de deux ans, entourée de personnes avec lesquelles elle prend plaisir à travailler.