Lauréats et Lauréates 2018

Lauréate 2018: Sylvie Fortin, chercheuse principale, anthropologue, prof. titulaire, dép. antrop. UdeM, chercheuse CHU Ste-Justine & Institut SHERPA

Sylvie Fortin

Projet:

«Soins palliatifs à domicile en contexte de diversité»

Co-chercheurs et co-chercheuses:

Andréanne Côté, MD prof. Adj. De clinique chercheur-ass. HSC

Josiane Le Gall, Prof ass. Dépt antrop. UdeM

Catherine Sigouin, Chercheuse-praticienne et tr. Sociale CIUSSS-CODIM

Collaborateur: Patrick Durivage, Patricien-chercheur affilié au CRÉGÈS

 

Résumé du projet :

Cette recherche interdisciplinaire a comme principal objectif de documenter la fin de vie et la mort à domicile, dans un Montréal pluriel. Elle vise rendre compte des stratégies d’accompagnement – autant cliniques que communautaires – par l’entremise des expériences d’intervention des membres d’équipes soignantes en soins palliatifs à domicile auprès de populations minoritaires et celles des malades et de leurs proches. Cette enquête s’inscrit dans une réflexion sociétale contemporaine sur le « bien mourir », sur la mort « dans la dignité », mais surtout dans un questionnement sur l’accessibilité des soins de fin de vie dans un contexte de diversité socioculturelle. Comment les stratégies d’accompagnement en soins palliatifs, auprès des personnes en fin de vie et de leur entourage, sont-elles modulées pour prendre en compte le pluralisme des identités, des croyances et des pratiques des usagers ? Comment est vécue cette prise en charge, du point de vue des personnes minoritaires bénéficiaires de soins palliatifs à domicile ? Les résultats attendus favoriseront un espace (et outil) de réflexion destiné aux équipes de soins palliatifs à domicile du CIUSSS-NIM et du CIUSSS-CODIM, les deux territoires où se déroulera cette recherche tout en portant la voix de celles et ceux.

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Sylvie Fortin est anthropologue & professeure titulaire au département d’anthropologie de l’Université de Montréal, chercheuse au CHU Ste-Justine & SHERPA, CIUSSS CODIM. Ses travaux portent depuis plusieurs années sur la diversité sociale, culturelle, ethnique et religieuse et l’actualisation de ce pluralisme au sein de la clinique hospitalière d’ici et d’ailleurs. Elle travaille désormais sur la prise de décision lors de maladies graves (et passage du curatif au palliatif) et l’expérience de fin de vie (de la petite enfance au grand âge) de groupes minoritaires avec un intérêt particulier pour la « bonne mort ».


Lauréat 2018: Serge Daneault, chercheur principal, MD PhD. prof agrégé Département de médecine familiale et de médecine d’urgence (DMFMU), Faculté de médecine, Université de Montréal

Serge Daneault

 

Projet :

«La souffrance non somatique des personnes en phase avancée de leur maladie»

 

 

 

 

 

 

Co-chercheurs et co-chercheuses:

Andréanne Côté, MD prof. Adj. de clinique, DMFMU, Université de Montréal, chercheuse-associée. Hôpital du Sacré-cœur, CIUSSS du Nord-de-l’Ile

Sylvie Gendron, inf. PhD. Prof agrégée Faculté des sciences infirmières Université de Montréal

Déborah Ummel, MD PhD psychologue, Professeure adjointe, Département de psychoéducation, Faculté d’éducation, Université de Sherbrooke

Florence Vinit, PhD psychologue, sociologue et anthropologue. Professeure au département de psychologie, Université du Québec à Montréal

 

Membres étudiants:

Caroline Laberge, MD spécialiste en santé publique

Philippe Laperle, étudiant au doctorat en psychologie clinique à l’UdeM

Jérôme Leclerc-Loiselle, inf M.Sc., étudiant au doctorat à la Faculté des sc. Inf. à l’UdeM

 

Résumé du projet :

Le soulagement de la souffrance des malades est une préoccupation fondamentale de la médecine et en particulier des soignants œuvrant en soins palliatifs qui ont une vision globale de la personne malade. De toutes les expériences d’atteintes à la santé, la fin de la vie représente une situation où cette préoccupation prend un sens distinctif, pour les patients et leur famille comme pour les soignants qui les accompagnent. Cependant, dans certains cas, les services de santé se révèlent malheureusement une source de souffrance supplémentaire pour les patients. De plus, les recherches récentes font ressortir que la souffrance non somatique est une composante non négligeable de la souffrance en général, et même souvent la composante la plus importante pour les patients en fin de vie. Ce projet de recherche propose de décrire, à partir d’une méthodologie qualitative basée sur l’expression artistique, le vécu de souffrance ou de non souffrance des personnes recevant des soins palliatifs, en ce qui a trait à leur expérience de « patient dans le système de soins ». Cette étude est pertinente dans le contexte où il est maintenant évident que la question du soulagement de la souffrance dans et par le système de santé doit tenir compte des aspects non somatiques de celle-ci. La perspective et le vécu des patients à ce sujet doivent être connus de tous, en particulier de ceux en contact fréquent avec les personnes en fin de vie, qu’ils soient médecins ou autres professionnels de la santé.

NOTICE BIOGRAPHIQUE – Chercheur principal – SERGE DANEAULT, M.D., Ph. D., FRCP

Médecin depuis près de quarante ans, Serge Daneault a exercé la médecine palliative à domicile, au service de soins palliatifs du CHUM et en CHSLD. Depuis 1998, il a poursuivi des activités de recherche ayant pour thème la souffrance des grands malades en rapport avec les services de santé.