Lauréates 2023

Isabelle Auclair est candidate au doctorat en sciences infirmières à l’Université de Montréal.

Projet :

La mise à l’essai et l’évaluation d’une nouvelle intervention pour favoriser l’inclusion des proches dans ce contexte est des plus pertinents pour l’amélioration de la qualité des soins dans une approche palliative (CHSLD)

Direction de recherche

Anne Bourbonnais

Résumé du projet :

Les CHSLD hébergent des personnes âgées avec des pertes d’autonomie physiques et cognitives sévères. La santé de ces personnes étant fragile, la majorité décède dans les deux années suivant l’admission. La qualité des soins de fin de vie est donc primordiale en CHSLD, mais plusieurs lacunes sont rapportées à l’égard de la participation des proches. Malgré l’étendue vaste que peut prendre la participation des proches dans les soins de fin de vie, il existe peu de connaissances sur la façon de favoriser celle-ci. Donc, le but est de développer, de mettre à l’essai et d’évaluer une intervention qui favoriserait la participation des proches dans les soins de fin de vie en CHSLD.

La méthodologie des systèmes souples a été retenue comme approche pour développer l’intervention. Elle est caractérisée par un cycle itératif, qui présente quatre principes : 1) apprentissage sur la situation problématique; 2) modèles d’actions selon différentes perspectives; 3) comparaison des modèles d’action et identification des changements souhaités/faisables; 4) mise en place des actions pour améliorer la situation. Une étude de cas qualitative informera les méthodes de recherche employées au sein du cycle. Nous recruterons différentes personnes concernées par l’intervention : membres de l’équipe intervenante et de l’administration, proches et personnes âgées. La collecte des données inclura des entrevues individuelles et de groupe, des documents du milieu et un journal de bord. Une analyse de contenu permettra l’examen des données. L’intervention pourrait concrétiser et promouvoir la participation des proches dans les soins de fin de vie en CHSLD.

Notice biographique

Candidate au doctorat à la Faculté des sciences infirmières (FSI) de l’Université de Montréal, Isabelle Auclair poursuit ses études universitaires à temps plein depuis 2015. En concomitance à ses études aux cycles supérieurs, elle travaille comme assistante de recherche et auxiliaire d’enseignement. Ses compétences ont été reconnues par  de nombreuses bourses et distinctions obtenues au cours des dernières années, incluant des prix parmi les meilleures présentations et du financement par la FSI, des Chaires de recherche et le Fonds de recherche du Québec – Santé. Madame Auclair est aussi affiliée à des réseaux de recherche, dont le Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie comme membre étudiante.

Puisque son mémoire de maîtrise et sa thèse doctorale portent sur la participation des proches dans les soins de fin de vie de personnes âgées vivant en centre d’hébergement, Madame Auclair a réalisé plusieurs publications et communications en lien avec les soins palliatifs et de fin de vie (SPFV), d’une envergure institutionnelle, provinciale, nationale et internationale. Deux de ses présentations orales à venir d’ici l’été 2023 concernent les SPFV, dont une sur les résultats d’une revue de la portée qui sera effectuée au congrès mondial du Conseil International des Infirmières.

 

Marie-Alexandra Gagné est candidate au doctorat en bioéthique, à l’École de santé publique, à l’Université de Montréal.

Projet :

Facteurs influençant la participation au processus AMM au Québec: perspectives des professionnels de la santé

Direction de recherche

Bryn Williams-Jones

Résumé du projet :

Dans la littérature scientifique, la légalisation de l’aide médicale à mourir (AMM), tout comme l’élargissement de ses critères d’éligibilité, fait l’objet d’une acceptabilité élevée auprès du grand public et des professionnels de la santé (PS). Or, en pratique, l’acceptabilité de l’AMM semble mitigée. Selon la Commission sur les soins de fin de vie, de 2021 à 2022, uniquement « 1418 médecins ont déclaré des honoraires à la RAMQ pour des actes relatifs à l’AMM », ce qui représente 6.5% de tous les médecins en exercices au Québec. Parmi ceux-ci, 63 médecins seulement auraient administré 56% des AMM octroyées au Québec. Bien que peu documentés dans la littérature, certains facteurs individuels, sociaux ou structuraux semblent freiner l’implication des PS dans l’administration de l’AMM sur le terrain. La faible implication des PS dans le processus d’administration de l’AMM peut s’avérer problématique puisque les demandes d’AMM augmentent significativement chaque année, tandis que le nombre de PS qui acceptent de s’impliquer dans l’administration du soin demeure relativement stable et objectivement faible. Par le biais d’un devis mixte de type convergent, cette thèse doctorale a comme objectifs de 1) identifier les raisons, les facteurs et les valeurs/convictions des PS dans le but de comprendre comment ceux-ci influencent leur volonté à s’impliquer (ou non) dans le processus d’administration de l’AMM et 2) proposer des pistes de solution et des recommandations pertinentes, et ce, afin de favoriser l’accessibilité à l’AMM sans compromettre l’intégrité psychologique ou les valeurs/croyances fondamentales des PS.

Notice biographique

Marie-Alexandra Gagné a complété en 2017 un baccalauréat en psychologie à l’Université du Québec à Montréal dans lequel elle a complété une thèse d’honneur en neuropsychologie. Elle a ensuite complété en 2020 une maîtrise en bioéthique à l’Université de Montréal, dans laquelle elle s’est intéressée aux compétences requises à l’exercice de la bioéthique en Amérique du Nord ainsi qu’aux stratégies pédagogiques qui favorisent l’enseignement de cette discipline. Madame Gagné poursuit au doctorat en bioéthique dans lequel elle s’’intéresse à l’accessibilité des soins palliatifs et de fin de vie, plus spécifiquement en contexte d’aide médicale à mourir au Québec.

Elle a travaillé durant plusieurs années pour « L’Appui », soit un organisme qui soutient les proches aidants, et a été à l’emploi du Bureau de la conduite responsable en recherche (BCRR) de l’Université de Montréal de 2019 à 2021, ce qui lui a permis de soutenir plusieurs chercheurs ainsi que les comités d’éthique de la recherche dans l’encadrement des risques auxquels peuvent s’exposer les participants. Parallèlement, Madame Gagné s’implique depuis plusieurs années au sein de différents comités d’éthique de la recherche, autant dans le milieu collégial, universitaire que dans le réseau de la santé et des services sociaux. En 2021, elle a été engagée comme conseillère en éthique clinique et organisationnelle au CIUSSS-Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, où elle accompagne quotidiennement des usagers, des proches aidants, des professionnels de la santé et des gestionnaires qui sont confrontés à des enjeux éthiques complexes.

Durant son parcours académique, elle a été auxiliaire d’enseignement dans divers cours et elle s’est impliquée dans le développement de cours de bioéthique en ligne. Depuis l’automne 2022, elle enseigne le cours BIE6018 – Bioéthique pour les professions de santé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, soit un cours de bioéthique professionnelle dédié aux ergothérapeutes à la maîtrise.

 

Sabrina Fournelle est candidate au doctorat en sciences infirmières à l’Université de Montréal.

Projet :

Comment les infirmières développent-elles une posture interdisciplinaire dans leur pratique ? Quels éléments influencent le développement de cette posture ? Comment la formation universitaire peut soutenir le développement d’une posture interdisciplinaire ?

Direction de recherche

Émilie Allard et Chantal Caux

Résumé du projet :

L’interdisciplinarité occupe une place centrale en soins palliatifs et de fin de vie (SPFV). En effet, faisant partie de la définition de l’approche palliative et des SPFV, il est attendu que les professionnels de la santé travaillent dans un contexte visant l’interdisciplinarité afin d’offrir des soins de qualité répondant aux besoins globaux de la personne et ses proches. Les infirmières travaillant en SPFV doivent développer leur pratique selon cette posture interdisciplinaire des soins. Toutefois, aucune étude n’est réalisée à ce jour pour tenter d’expliquer le développement d’une posture interdisciplinaire par les professionnels travaillant dans des contextes de soins complexes favorisant l’interdisciplinarité. Considérant la complexité des situations auxquelles font face les infirmières, il devient pertinent de se questionner sur le développement d’une posture interdisciplinaire, notamment en SPFV, ainsi qu’en cours de formation à visée interdisciplinaire.

Ce projet vise à proposer une modélisation systémique du développement d’une posture interdisciplinaire des infirmières en SPFV. La théorisation ancrée, sera utilisé afin de coconstruire un modèle à partir des représentations d’infirmières, des réflexions de l’étudiante-chercheuse et de données empiriques. Face à la complexité des soins, au vieillissement de la population et aux changements de pratique en SPFV, les infirmières se doivent de développer une posture interdisciplinaire en collaboration avec d’autres professionnels et en partenariat avec les personnes. L’interdisciplinarité devient une condition indispensable à la prestation de soins de qualité en SPFV. Ce projet contribuera à l’avancement des connaissances en santé et en éducation en précisant comment se développe la posture interdisciplinaire de professionnels de la santé.

Notice biographique

Sabrina Fournelle est candidate au doctorat en sciences infirmières à l’Université de Montréal. Son projet de recherche a pour but de proposer une modélisation systémique du développement d’une posture interdisciplinaire des infirmières travaillant en soins palliatifs et de fin de vie. Détentrice d’une maîtrise en sciences infirmières de l’Université de Montréal et d’un microprogramme de 3e cycle en pédagogie de l’enseignement supérieur de l’Université de Sherbrooke, Mme Fournelle oriente sa programmation de recherche sur l’interdisciplinarité chez les professionnels en soins palliatifs, soit à la jonction des domaines de l’éducation et de la santé.

Infirmière clinicienne spécialisée en accompagnement des familles et chargée de cours, Mme Fournelle a obtenu en 2020 un Prix d’excellence en enseignement de l’Université de Montréal attestant de ses compétences en pédagogie et de sa grande implication dans la formation universitaire des futurs professionnels de la santé. Elle est également professionnelle de recherche pour une étude mixte multicentrique et interdisciplinaire en soins palliatifs et fin de vie et auxiliaire de recherche pour une étude abordant l’objection de conscience et l’aide médicale à mourir. En plus de son implication en enseignement et en recherche, elle contribue à l’avancement des connaissances dans le domaine de la santé et de l’éducation par diverses publications et communications scientifiques et professionnelles.

Mme Fournelle est membre étudiante du Réseau québécois en soins palliatifs et de fin de vie (RQSPAL) et du Réseau de recherche en interventions en sciences infirmières du Québec (RRISIQ).