Julie Bruneau, M.D., M. Sc., Prix d’excellence – Carrière
Chercheuse, médecin, chef du département de médecine générale au CHUM et professeure à l’Université de Montréal, la Dre Julie Bruneau est une chef de file en médecine des toxicomanies. Elle se mérite le Prix d’excellence en recherche 2017 dans la catégorie «carrière», en reconnaissance de sa contribution scientifique exceptionnelle et son leadership tout au long de son parcours professionnel.
En début de carrière, la Dre Bruneau constate rapidement que les personnes toxicomanes sont souvent discriminées dans le système de santé. La lutte aux iniquités dans les soins offerts aux toxicomanes va tracer sa trajectoire de recherche. En 1988, avec les Drs François Lamothe, Jean Vincelette, Eduardo Franco et Julio Soto, elle pilote la première étude canadienne sur la prévalence de l’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) chez les toxicomanes. Au fil des ans, ses travaux et ses prises de parole publique contribuent à transformer les perceptions et les approches auprès des personnes qui utilisent des drogues. Elle démontre notamment le rôle des programmes d’échanges de seringues et l’efficacité des traitements agonistes dans la prévention des infections au VIH et à l’hépatite C.
« Il reste encore beaucoup à faire pour éliminer les iniquités et la façon de voir les soins qu’on apporte aux personnes qui utilisent des drogues », fait valoir la Dr Bruneau.
À titre de directrice du pôle Québec – Atlantique de l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances (ICRAS), la Dre Julie Bruneau mène plusieurs projets novateurs qui visent à résorber la crise des opioïdes.
« Avec la crise actuelle des opioïdes, on sauve des vies. Mais on ne peut pas se limiter à gérer les cas de surdoses. Il faut s’assurer que les gens qui prennent des opioïdes aient accès aux meilleurs soins possibles et soient considérés comme des citoyens à part entière dans la société. Ultimement, mon aspiration, ce serait que les personnes aux prises avec une dépendance aient droit à des services et des soins de santé accessibles et sans préjugés, quel que soit le moment de la trajectoire de sa maladie chronique qui s’appelle la toxicomanie », conclut la Dre Bruneau.
Source: Nouvelles, CHUM